Ma musique, ma vie

Un visage aux traits harmonieux porté par des formes plantureuses, une voix séduisante et mélodieuse. C’est Macy, artiste tradimoderne gabonaise.

Elle a tout juste 8 ans quand elle atterrit dans l’univers de la musique. Une adorable petite choriste qui donne déjà de la voix dans l’église de son quartier. La jeune femme ne le sait pas encore, mais elle vient d’entrer de plain pieds dans un monde qu’elle ne quittera plus jamais. Et l’histoire lui en apporte la preuve lorsqu’en 1998, elle accompagne des têtes d’affiche de la musique et autres groupes musicaux tels qu’African Soul, Dr Adam’s, Val-R.

L’on peut presque dire qu’elle apprêtait ses cordes vocales pour quand elle allait voler de ses propres ailes, sa carrière solo se profilant à l’horizon. Et ce sera bien le cas.

L’année suivante, là voilà sur sa première scène avec le rappeur  Dr Adam’s.

Lors de la fête des cultures, édition 2OO1, sa voix mélodieuse fera partie du Bantu mix, un concert hip hop organisé par le studio Kage, et résonnera dans les jardins de l’actuel institut français. Macy aura su avec le groupe African, qui interprétait N’ghe, un remix de feu Oliver Ngoma montrer toute ce qu’elle avait dans la voix.

Puis en 2005, une rencontre, celle de Wimbil Studio, nouveau label de production qui s’installait sur la place musicale locale,  va changer le cour de sa carrière. Une nouvelle aventure de sa vie qui continue d’ailleurs.

Elle va ainsi participer à une compilation de tous les artistes du label dans un album estampillé, SOB’N. Macy continue en fait de peaufiner sa voix.

Mais elle va encore mieux l’outiller au cour d’une formation avec une autre belle voix du terroir. Annie Flore Batchelilys offrait courant 2006 une formation à l’actuel institut français. Le tout suivi d’un concert au mois de mai. Macy se fera une fois encore remarquer.

La même année, elle prend part au concert de l’indépendance sur les planches du Casino croisette. Finaliste du concours d’artistes musiciens en herbes, ”Tremplin”, Macy a peut-être manqué de peu le graal, mais elle a compris qu’elle était sur la bonne voie. Tant et si bien que son premier single, Ndjami, sortira cette même année.

Ndjami, raconte Macy, se veut une sonnette d’alarme après le constat de la déperdition de nos langues maternelles et du désintérêt des jeunes pour elles. Ndjami est aussi un hymne aux nombreuses entreprises de la jeune femme.

Nominée en 2007 au Balafon Gabon Music Awards, elle ravit le prix du meilleur espoir féminin dans la catégorie tradi-moderne.

Depuis lors Macy Ilema n’a pas changé de registre musical, faisant du tradi-moderne sa signature musicale. Celle qui la sort de la mêlée.

Et d’ailleurs en 2008, son premier album, ”Ma force”, mélange de couleurs et de cultures, la classe parmi les artistes qui comptent sous le vert-jaune-bleu. Les prestations scéniques qui vont s’en suivre vont conforter cette pensée.

En 2012, ”Tambour”, un autre album, vient s’ajouter à la production musicale de l’artiste gabonaise.

Et pour cette année 2020, malgré le coronavirus qui aura dicté sa loi, Macy a mis à profit ce temps de confinement pour une autre dégustation musicale qu’elle présentera le 05 octobre à Onomo Hôtel.

Et l’aventure est loin d’être terminée. D’autres pages sont à écrire dans l’histoire de cette maman de 2 enfants qui fait rimer musique avec une panoplie d’activités sociales. Parmi celles-ci le ”Projet Bibliothèque” en collaboration avec l’association des Gabonais de Lyon. Il est question d’alimenter les espaces de lectures et bibliothèques à Libreville et de l’intérieur du pays afin de soutenir et favoriser l’éducation, ”arme de construction massive”.

Autres actions qui tiennent à cœur la jeune femme : les orphelinats.Et si vous pensez à la cause des personnes vivants avec la drépanocytoses, vous la trouverez là bas aussi. Car Macy a le cœur sur la main.